Page 1 | Histoire - Patrimoine religieux - Le village | Page 2 | Le moulin de l'Abbaye - L'Arc de Triomphe |
Page 3 | Le grand-orgue d'Antoine Gobert - Le Musée des Pompiers - La machine à Robert |
Grand-orgue d'Antoine Gobert
En 1725, l’abbé de Maroilles passa commande au facteur Antoine Gobert de Lille d’un grand-orgue de 39 jeux sur quatre claviers et pédalier en tirasse. Ce qui était un instrument de grande importance pour cette époque.
La qualité de sa construction et surtout sa sonorité exceptionnelle contribuèrent à la renommée de cet instrument. En 1789, l’orgue fut très judicieusement transféré dans l’église paroissiale de Maroilles, lui permettant ainsi d’échapper à la destruction de l’abbaye par la révolution. Cet épisode est connu localement sous le nom de « vacarme de Maroilles »…
En 1867, le facteur Joseph Kerkhoff de Bruxelles restaura l’orgue, fort heureusement en respectant la disposition sonore de Gobert, contrairement aux tentations de l’époque. Un boitier expressif fut toutefois ajouté à l’Echo, les claviers furent étendus et un jeu de Bombarde rajouté à l’Echo.
De 1931 à 1933, le Docteur Bedart et le facteur Krisher de Lille entreprirent une reconstruction de l’instrument. Cette fois l’œuvre de Gobert ne fut guère respectée. La disposition fut modifiée, certains jeux ajoutés mais de piètre qualité, notamment à une nouvelle division indépendante de pédale, avec une traction pneumatique qui connut vite bien des défaillances.
En 1963, l’instrument fut classé aux Monuments Historiques, ce qui permettait d’envisager une restauration. Toutefois le manque de moyens financiers ne permettra pas la restitution de l’orgue de Gobert.
En 1979 et 1980, la maison Haerpfer de Boulay (57), a effectué cette restauration en conservant 29 jeux de Gobert, harmonisé avec un tempérament mésotonique
modifié, tel qu’utilisé au 18ème siècle.
La qualité du travail d’Haerpfer et la présence de matériel sonore d’origine redonne à ce très bel instrument toute son authenticité. L’exécution du répertoire baroque français y est particulièrement intéressante.
Machine à lever dite machine à Robert (Ecluse d'Hachette)
Vers 1838 fut entreprise la construction d'un canal qui devait relier la Sambre à l'Oise, et favoriser ainsi les échanges commerciaux entre la Capitale, les régions de l'Oise, de l'Aisne, du Nord, la Belgique et la Hollande.
Cette entreprise succédait à diverses phases d'aménagements le plus souvent locaux qui du 17 ème au début du 19ème siècle, de Mazarin aux moines des Abbayes de Maroilles et d'Hautmont, s'étaient développées au gré des intérêts politiques, commerciaux et militaires.
La liaison des 2 vallées nécessita le creusement de 67 km de canal entre Landrecies et Lafère et la construction de 38 écluses. L'enfoncement de 1,80 m devait permettre le passage à 250 T des bateaux du type Freycinet (38,5 m x 5,5 m).
Pour alimenter en eau cette voie artificielle, 6 stations élévatoires furent implantées.
Ainsi l'opération consistait-elle à remonter par pompage l'eau de la Sambre de bief en bief, entre Sassegnies et Bois l'Abbaye, sur un parcours de 23 km, du Nord au Sud, de l'aval vers l'amont jusqu'au bief de partage, point culminant et jonction des 2 versants du canal.
La station élévatoire d'Hachette, qui constituait le deuxième maillon de la chaîne, fut donc installée vers 1859. Elle était mue par une machine à vapeur, qui fonctionna jusqu'en 1974, soit pendant 170 années. De conception simple et robuste, cette machine à double effet, conçue par James Watt (1756 - 1819 alliait la puissance et la majestuosité.
Son installation est compartimentée et se réparti à l'intérieur de 3 pièces contigües. La première contient le four et la chaudière, la seconde, la machine proprement dite, la troisième abrite la vis d'Archimède.
Le four, tapissé de briques réfractaires, contient deux bouilleurs tubulaires et une chaudière cylindrique. Au dessus, et entouré également de briques réfractaires, un dôme en fonte aciérée renfermait la vapeur sous pression à 7kg. Six heures étaient nécessaires à l'allumage et à la mise sous pression, avec des fagots, du gas oil et du charbon. Tous les quarts d'heure, il fallait enfourner les briquettes à la pelle, un stock de 10 tonnes étant conservé dans la pièce attenante. Le charbon venait des mines d'Anzin et d'Aniches.
Dernière de ce type à fonctionner en Europe, elle fut définitivement remplacée en 1974 par deux pompes électriques de 1000 m3.
Dans la seconde pièce, on découvre la machine avec ses 2 cylindres à haute et basse pression, principe du double effet, avec leur tiroir qui régulait l'admission de la vapeur, elle même contrôlée en fonction de la vitesse par le régulateur à boules.
Les cylindres transmettaient le mouvement au grand balancier de 3,37 m de longueur soutenu par un portique triangulaire de 3 m de hauteur. Le balancier dans son mouvement frôlait la charpente du bâtiment. Il est en fonte moulée ainsi que le portique, la bielle et le volant. Un condensateur permettait de récupérer l'eau chaude qui était renvoyée à la chaudière par un injecteur.
Enfin, dans le troisième local, plus étroit, se trouve sous la voûte inclinée, la vis d'Archimède "l'Escargot" comme on l'appelle. Elle est reliée à la machine par deux roues dentées de 1,30 m de diamètre en fonte aciérée. Celles de l'Escargot, possède des dents en bois.
L'Escargot, long de 5 m puisait l'eau du bras de décharge à l'aval du barrage et la remontait à l'amont. Il tournait à raison de 32 tours minute. Son diamètre est de 1,80 m. Il se compose d'un tambour en tôle sur lequel est boulonnée la spirale.
Un seul homme était affecté au fonctionnement et à l'entretien de l'ensemble. Selon les périodes, en particulier pendant la sécheresse, la machine tournait 16 à 18 h par jour, voire même plusieurs jours et nuits sans interruption.
Les réparations étaient effectuées l'hiver et le Service des Mines contrôlait tout les 10 ans l'état de la chaudière.
Elle a été construite en Belgique, hormis la chaudière fabriquée par la Société anonyme de construction et de galvanisation d'Anzin. Elle est appelée familièrement "machine à Robert" en référence à Robert Deflond, le mécanicien chargé de son fonctionnement. Elle est la propriété de Voies navigables de France, établissement public industriel et commercial. Est classé : l'ensemble du mécanisme de la machine élévatoire composé d'une machine à vapeur, d 'un four, d'une vis d'Archimède et d'une chaudière. Le bâtiment qui abrite l'ensemble du mécanisme (cad. A 22) est inscrit par arrêté du 16 décembre 1985 et par arrêté du 9 novembre 1987.
Musée des anciens Sapeurs Pompiers de Maroilles
Le corps des sapeurs-pompiers de Maroilles a cessé son activité le 21 janvier 2013. Toutefois, l'ancien chef de corps René Vaubourgeix souhaitait que l'amicale perdure. Créer un musée est très vite devenu une évidence. Avec l'accord de ses collègues et du conseil municipal, René Vaubourgeix a mis la machine en route. Les archives ont été descendues du grenier du centre de première intervention, et après un dépoussiérage et quelques travaux d'aménagement du local, le musée a très vite vu le jour. Même s'il est modeste, celui-ci compte une bonne centaine de pièces, pour certaines très anciennes et rares. Les objets rassemblés dans l'ancien centre sont maroillais. L'équipe poursuit ses recherches dans les archives et est en quête de nouveaux objets.
Page 1 | Histoire - Patrimoine religieux - Le village | Page 2 | Le moulin de l'Abbaye - L'Arc de Triomphe |
Page 3 | Le grand-orgue d'Antoine Gobert - Le Musée des Pompiers - La machine à Robert |
Page de présentation | Répertoire des 151 communes | Les petits + de l'Avesnois | Formulaire de contact |