( Front 01 - 02 ) Bastion de Mons Bastion des Récollets |
( Front 02 - 03 ) Bastion des Récollets Bastion de la Reine |
( Front 03 - 04 ) Bastion de la Reine Bastion du Cambrésis |
( Front 04 - 05 ) Bastion du Cambrésis Bastion de France |
( Front 05 - 06 ) Bastion de France Bastion Saint-Jean |
Un peu d'Histoire |
Le plan relief du centre ville | La tour d'Avesnes: les fouilles. | Plans et croquis anciens |
Secteur de la porte de Mons et des bastions de Mons (01) et des Récollets (02)
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( Front 02 - 03 ) Bastion des Récollets Bastion de la Reine |
( Front 03 - 04 ) Bastion de la Reine Bastion du Cambrésis |
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Un peu d'Histoire
Dans la seconde moitié du XIe siècle, Gossuin d'Oisy, seigneur d'Avesnes et premier pair du Hainaut, fait construire sur une éminence rocheuse dominant la vallée de l'Helpe un donjon, connu dans l'histoire du Hainaut, sous le nom de la "grosse tour d'Avesnes". Les fouilles effectuées au milieu des années 1970, ont permis d'en déterminer les dimensions (20 m x 17 m)
Au XIIIe siècle, une enceinte plus large correspondant aux trois quartiers de la vieille ville (centre-ville, plateau Chémerault et ville basse) est édifiée avec des tours rondes. Isolée aux confins orientaux du Hainaut et pauvrement pourvue en défenseurs, Avesnes est assaillie et prise en 1477 par Louis XI. Lors de la retraite, ce dernier fit démanteler en partie ses murailles. En 1486, une somme de 1600 livres fut accordée par Maximilien d’Autriche pour pourvoir à leur relèvement, ce n’est cependant pas avant 1532 qu’un réel programme de modernisation fut entamé, d’abord sous la direction du seigneur d’Avesnes, Charles de Croÿ, puis très rapidement sous celle de Philippe II de Croÿ .
Les ducs de Croÿ dotent la ville de ses premières fortifications bastionnées.
A cette époque , le bastioné système de fortification d'artillerie commençait à se propager hors de l' Italie, d'où il était originaire.
Jacopo de Modena ingénieur italien de Charles Quint est venu à Avesnes pour concevoir ces nouvelles fortifications, qui furent les premiers ouvrages bastionnés des Pays-Bas. Modena construit six bastions sur la périphérie de la ville en suivant le circuit des remparts médiévaux.
L'idée était que de grands bastions, avec beaucoup d'espace pour les canons et une bonne capacité de flanquement, remplacent les petites tours rondes de l'époque médiévale.
Il s’agit de six bastions à orillons et galerie de contremines, dont le bastion de la Reine.
Durant les années 1540 et 1550, le dispositif défensif est modifié et renforcé par des cavaliers sur les bastions et les courtines. Sa situation escarpée rend difficile sa défense par l’inondation. Les ingénieurs rectifient les tracés des bastions et construisent des demi-lunes et des redoutes pour protéger les portes. Une redoute est ajoutée sur le lieu-dit Pont Rouge. La porte de France est reconstruite.
Le chantier n’était pas fermé en 1555, puisqu’à cette date Adrien de Blois, bailli de la terre d’Avesnes, recevait la somme de 2000 livres pour des travaux à réaliser «du costé des Cordeilliers au long de la rivière vers la porte de Maubeuge et pour faire une plate-forme derrière ung bollevercq jointant a ladite porte ». En 1556, alors que Philippe III de Croÿ cédait la ville au roi d’Espagne, les six bastions de l’enceinte étaient construits.
Les bastions de Beaumont (ou de Mons) (01) près de la route de Mons, de Renty ou des Récollets (02), de la Reine de Hongrie (03), de Gallant ou de Cambrai (04), Furieux ou de France (05) de Chimay ou Saint-Jean (06). Trois portes furent reconstruites, celle d’En Haut (dite encore des Demoiselles ou de Champagne), celle de Mons ou de Mauvinage, et enfin celle de Cambrai.
Vers 1630, les bastions sont élargis et des ouvrages extérieurs ajoutés sous la direction du chevalier de Clerville. .....
..... La modernisation d’Avesnes débuta vraisemblablement en 1532, date à laquelle Philippe II de Croÿ fut nommé «superintendant » des fortifications et des impôts nouveaux furent levés. En 1830, on voyait encore une pierre sculptée des armes des Croÿ portant la date de 1538 sur l’escarpe du bastion dit de la Reine, bastion qui dut être en conséquence commencé en 1536 ou dès avant, la pierre commémorative étant généralement sculptée postérieurement. Les bastions du XVIe siècle furent néanmoins transformés et agrandis dès le début du XVIIe siècle, leurs flancs à orillon remplacés par des flancs droits et leurs casemates murées.
Conquise définitivement par la France en 1659 par le Traité des Pyrénées, une série de travaux visant à moderniser l’enceinte est ordonnée en 1661. À partir de 1673, Vauban engage de nombreux travaux. S’il ne touche pas à l’enceinte urbaine, il redéfinit les ouvrages extérieurs, renforce la garnison de casernes et de poudrières, et renforce le système d’inondation du front nord.
Il édifie sur l’Helpe, le Pont-des-Dames, un pont-écluse à quatre vannes permettant de réguler le cours de la rivière, de tendre des inondations défensives et de réguler le volume d’eau des fossés.
Vauban agrandit le bastion de la Reine en prolongeant sa face gauche, et reconstruisit la porte de Mons. En conséquence, les dispositions primitives de ces bastions sont fort peu compréhensibles de nos jours, à l’exception de celles du bastion de la Reine. Le bastion de la Reine avait des faces de 45 m de longueur et des flancs retirés de 7 m de largeur protégés par des orillons. Les angles d’épaule étaient distants d’environ 55 m. Une galerie axiale partait de la gorge du bastion pour diverger en deux branches pour permettre l’accès à chacune des casemates des flancs. Ces casemates, voûtées d’un berceau continu en arc brisé et percées chacune de deux canonnières, communiquent avec une galerie de contremine qui contourne les orillons et les faces du bastions et débouche au revers de l’épaulement gauche dans les fossés par une poterne. Comme les flancs étaient découverts des hauteurs voisines, on leur donna fort peu de développement et on les masqua par des orillons arrondis de 10 m d’épaisseur, épaisseur qui réduisit en contrepartie la puissance de flanquement du bastion.
Détruite partiellement durant le siège de 1815, la ville est reconstruite sous la Restauration et voit ses fortifications modernisées à partir de 1821, suite à la perte de Philippeville et Mariembourg cédées au royaume des Pays-Bas. Un demi-bastion casematé sur deux niveaux est établi près de la Porte de France qui est restaurée, le bastion Saint-Jean est remis à neuf, ses casemates anciennes sont obstruées et les magasins à poudre et de stockage sont reconstruits. Au cours des années 1830, un nouveau bastion est ajouté sur la courtine du front sud-est. Plus petit que les autres, le bastion Saint-Louis est doté de casemates.
La ville est déclassée en 1873. Il subsiste aujourd’hui les deux tiers des remparts dont le bastion de la Reine, le bastion Saint-Jean, le bastion de France (occupé par la sous-préfecture d’Avesnes), la porte de Mons et le Pont-des-Dames. Le donjon et une partie de l’enceinte, construits à l’époque médiévale, ont été mis au jour depuis 1975.
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( Front 02 - 03 ) Bastion des Récollets Bastion de la Reine |
( Front 03 - 04 ) Bastion de la Reine Bastion du Cambrésis |
( Front 04 - 05 ) Bastion du Cambrésis Bastion de France |
( Front 05 - 06 ) Bastion de France Bastion Saint-Jean |
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Secteur des bastions des Récollets (02) et de la Reine (03)
( Front 01 - 02 ) Bastion de Mons Bastion des Récollets |
( Front 02 - 03 ) Bastion des Récollets Bastion de la Reine |
( Front 03 - 04 ) Bastion de la Reine Bastion du Cambrésis |
( Front 04 - 05 ) Bastion du Cambrésis Bastion de France |
( Front 05 - 06 ) Bastion de France Bastion Saint-Jean |
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Secteur des bastions de la Reine (03) et du Cambrésis (04)
( Front 01 - 02 ) Bastion de Mons Bastion des Récollets |
( Front 02 - 03 ) Bastion des Récollets Bastion de la Reine |
( Front 03 - 04 ) Bastion de la Reine Bastion du Cambrésis |
( Front 04 - 05 ) Bastion du Cambrésis Bastion de France |
( Front 05 - 06 ) Bastion de France Bastion Saint-Jean |
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Plans et dessins anciens
Cette vue perspective est tirée d'un atlas allemand publié vers 1540 et renfermant de fort belles vues de la plupart des villes fortes des Pays-Bas. Dans cet atlas, le caractère des habitants des villes est symbolisé par un animal qui donne son nom au plan. Les Avesnois avaient alors la réputation d'être légers et curieux au point de négliger la sécurité de leur ville (celle-ci avait été surprise par quatre ou cinq cents Français, dans la nuit du 18 au 19 décembre 1523). Les vers latins et allemands ont peu près le même sens : « De même qu'une pie qui sautille sans arrêt se fait prendre par la ruse, de même une jeune fille qui aime trop la danse finit par perdre sa couronne d'oranger ». En haut : Curiosa virgo semper in periculo. Et, plus bas : Avenna in Arschott.
( Front 01 - 02 ) Bastion de Mons Bastion des Récollets |
( Front 02 - 03 ) Bastion des Récollets Bastion de la Reine |
( Front 03 - 04 ) Bastion de la Reine Bastion du Cambrésis |
( Front 04 - 05 ) Bastion du Cambrésis Bastion de France |
( Front 05 - 06 ) Bastion de France Bastion Saint-Jean |
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Avesnes intra-muros en 3 clichés.
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( Front 02 - 03 ) Bastion des Récollets Bastion de la Reine |
( Front 03 - 04 ) Bastion de la Reine Bastion du Cambrésis |
( Front 04 - 05 ) Bastion du Cambrésis Bastion de France |
( Front 05 - 06 ) Bastion de France Bastion Saint-Jean |
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La grosse tour d'Avesnes: les fouilles.
Le chantier, ouvert depuis 1974 sur l'emplacement du premier château d'Avesnes, avait permis de vérifier l'existence de la «grosse tour d'Avesnes», attestée par des textes médiévaux, et tendant à démontrer la fondation de la ville en 1060.
Le donjon quadrangulaire (17 m x 20 m) a été fouillé entièrement dans sa partie intérieure (8 m x 11 m), faisant apparaître, dans une première époque, une construction de bois reposant sur 16 piliers disposés le long des murs de pierre et au centre de l'édifice.
Après la mort de Gossuin d'Oisy, seigneur d'Avesnes et premier en date à avoir fortifié la ville, la tour fut en partie abandonnée. Un siècle plus tard, le bâtiment subit un premier remaniement dû à son abandon et à l'effondrement de la toiture d'ardoise qui très probablement a entraîné la destruction des niveaux en bois. Par ailleurs, il semble que le mur ouest du donjon, exposé près du versant naturel du rocher, ait souffert d'un affaissement du terrain, que confirme l'effondrement et l'abandon d'un bâtiment situé entre le donjon et le rempart.
Le donjon reconstruit se voit doté d'un mur de refend, large de 2 m, supplantant les piliers de bois. Il est, cette fois, couvert de tuiles plates à tenon. La stratigraphie non bouleversée démontre l'utilisation du rez-de-chaussée aveugle comme dépotoir durant plusieurs siècles. Le matériel céramique, très important, est donc parfaitement daté et continu, s'étendant du XIe au XVIe siècles.
Le donjon naturellement défendu sur les faces nord et ouest par le rocher abrupt, entouré de murailles dès le XIe siècle, n'a donc pas été protégé sur les faces est, et sud par un fossé.
A l'Est, dans le prolongement du donjon, la cour est en partie fouillée ; un mur de pierre, épais de 1,10 m, la sépare de la basse-cour située au Sud. Cette cour, non seulement devait protéger l'entrée du donjon, mais abritait divers bâtiments dont la cuisine, attestée par la présence d'un foyer, sous le sol du couloir percé au XIIIe siècle, et de fragments de cloche à feu. Des trous de poteaux entourés de pierres, récemment découverts, confirment l'hypothèse de bâtiments légers s'appuyant contre le donjon et les murs de la cour.
Une canalisation, décelée en 1978, n'a pu encore être étudiée dans sa totalité. Il s'agit d'un conduit coffré par des planches de chêne et couvert d'une voûte en mortier. Au Nord de celle-ci, une fosse est en cours de fouille. Les parois sont enduites de chaux et le remblai homogène (XVIe siècle) ne permet jusqu'à ce jour aucune explication satisfaisante. L'hypothèse d'un silo est pourtant à retenir.
La fouille de la basse-cour située au Sud du donjon, entre le rempart et le cœur de la cité, apparaît depuis deux années d'une extrême complexité et d'une importance primordiale. Si le donjon a été construit directement sur le rocher, après un arasement total des bâtiments antérieurs, il n'en n'est pas de même des structures érigées au niveau de la basse-cour. Après la découverte, en 1976, de la meule dormante d'un moulin à huile, des structures en pierres sèches sont apparues et sont en cours de fouille. Il s'agit vraisemblablement de dépendances construites en bois, reposant sur un solin de pierres ; des trous de poteaux régulièrement espacés, confirment cette hypothèse. .....
.... La stratigraphie révèle deux sols d'occupation
antérieurs à l'édification du donjon au XIe siècle. Le plus ancien est constitué
d'un niveau de mortier blanc et d'un matériel céramique assez pauvre ; le
second, qui parfois recouvre directement le premier, est constitué d'un sol dur
et lisse de mortier jaune limité par un mur maçonné en arc de cercle. Le solin de pierres sèches repose en partie sur ce sol de mortier. La céramique, à ces niveaux, montre une grande continuité de forme et de pâte et se montre identique à celle découverte sur les sites carolingiens de Houdain-lez-Bavay et Proville (Nord) ; on serait donc en mesure de prouver l'occupation du site avant la date de 1060, sans pourtant amener de conclusions définitives puisque le sol vierge n'a pu être atteint.
Quant au mobilier recueilli durant la dernière campagne de fouille, il est constitué, outre les céramiques, d'armes (pointes de flèche, carreaux d'arbalète), de pierres à aiguiser, mailles muettes, d'une monnaie romaine en argent de Faustina. réutilisée au XIe siècle comme bijou, et d'un couvercle de pyxide en cuivre doré représentant un monstre d'origine syrienne, très probablement ramené des Croisades auxquelles participèrent trois seigneurs d'Avesnes, dont Gossuin d'Oisy qui fît ériger la tour.
Au niveau de l'histoire locale, il est à noter un petit trésor monétaire de la première moitié du
XVIIe siècle, confirmant les continuelles guerres et raids dont la ville, non loin de la frontière française, était victime à cette époque. Il s'agit vraisemblablement des économies qu'un soldat avait cachées entre deux pierres, à l'intérieur du donjon.
Il faut souhaiter que les prochaines campagnes de fouilles permettent la fouille de la totalité de la basse-cour, qui devait abriter dépendances et ateliers divers, et permettra peut-être de découvrir, à ce point stratégique de la ville, une occupation plus ancienne, d'époques mérovingienne et gauloise, puisqu'il ne faut pas oublier la présence d'un important oppidum gaulois à Avesnelles, à 3 km de l'éperon rocheux sur lequel a été bâtie la cité.
(Responsable de la fouille : Annie Broëz - Compte-rendu 1980): https://www.persee.fr
Autre document très intéressant sur les fouilles et l'Histoire du château d'Avesnes.
Fouilles des substructions du donjon roman d'Avesnes-sur-Helpe : Revue du Nord Année 1976 - Annie Broez: https://www.persee.fr
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