Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1837 (textes numérisés)
Fourmies, nom ancien : Formeias, 1091, Titre de St-André du Cateau. - Formies, 1107, Cart. de l'abb. de Liessies. - Furmies, 1114, Acte de Raoul, arch. de Cambrai. - Formiis, 1167, Cart. de l'abb. de Liessies. - Fourmies, 1186, J. de G., ann. du Hainaut, XII, 339. - Formies, 1349 , Pouillé de Cambrai. - Fromyes, XVIIe siècle, doc. topog. - Fourmies, 1711, pierre tombale du lieu.
Monuments : Vestiges d'un fort qui existait au XVIe siècle. L'église actuelle a été construite dans ces dernières années ; celle qui a été démolie datait de 1574.
Faits historiques : Village donné par Gossuin d'Oisy, seigneur d'Avesnes, à l'abbaye de Liessies à qui l'archevêque de Cambrai, Raoul, confirma cette possession en 1114.
En 1186, paroisse du décanat d'Avesnes.
Par un acte de l'an 1189, Helgot abbé de Liessies et Jacques, seigneur d'Avesnes, réglèrent d'une part l'exploitation et de l'autre l'exercice de la chasse dans les bois de Féron, Fourmies, Cartignies, etc., appartenant à cette abbaye.
Par un accord conclu, en 1237, entre l'abbaye de Liessies et celle de Bucilly, des limites précises furent adoptées pour les propriétés de ces deux monastères ; ce qui mit fin au différend qui subsistait depuis longtemps entre eux, au sujet de divers droits, dîmes et rentes à percevoir sur les terres situées entre Fourmies et Mondrepuis.
En 1599, fut établie, au hameau de Monplaisir, la première verrerie qui fonctionna dans le département du Nord.
Le fort qui servait à la défense du village fut attaqué, en 1622 , par l'armée de Mansfeld, qui ne put s'en rendre maître.
Fourmies a toujours fait partie de la terre et pairie d'Avesnes.
Le duc d'Orléans y possédait encore, en 1787, des rentes et de vastes propriétés.
Fourmies est aujourd'hui une des localités les plus industrielles de France et compte parmi les centres les plus actifs pour la filature de la laine qui y est pratiquée depuis le commencement du siècle, dans d'importants établissements dont le nombre augmente chaque année.
Cette commune a une population de 2450 babitans , dont 30 indigens et 8 mendians ; elle n'en avait que 1935 en 1822.
Son territoire contient 2277 hectares, dont 70 seulement en terres labourables, 632 en prés, 14 en terrains plantés, 617 en bois, 23 en terrains incultes et étangs, 8 en superficie de propriétés bâties, 44 en routes, chemins, 3 en rivières et ruisseaux, et 866 en forêt royale.
Les 70 hectares de terres labourables qui se trouvent dans la commune de Fourmies sont cultivés en froment et épeautre. Ses nombreuses prairies sont une des principales richesses des habitans, qui y engraissent au moins 700 bœufs chaque année.
Il existe à Fourmies 3 filatures de coton, 2 filatures de laine, un haut-fourneau, une verrerie, 6 fabriques de fil à dentelles, 2 moulins à blé, 2 brasseries et plusieurs fabriques de bonneterie.
Hameaux et lieux dits : Trieu de Villers. Monplaisir. Le Moulin du Haut-Fourneau. La Forge du Bas-Fourneau. Les Noires Terres. La Houppe du Bois. Le Dachet. Les Trois Étangs des Moines. Les Prés Beaugrand et de la Planchette. Le Pont Vert. La Rue des Pierres. La Fâche de la Marlière. Les Longs Prés. Le Bois de la Haie de Fourmies.
Le conseil municipal de Fourmies décide en 1966 de construire une nouvelle église Saint-Pierre à un emplacement plus central de l'agglomération plutôt que de réparer l'ancienne, soumise à des glissements de terrain. L'ancienne église datant de 1859-1871 est désaffectée en 1973. L'architecte Jean Leconte est choisi par Henri sable des chantiers d'églises neuves de l'archidiocèse de Cambrai. Ce choix est ratifié par la mairie. L'architecte étudie le projet en accord avec la ville et l'association diocésaine, tous deux financeurs. L'église est construite en 1975-1976. description L'édifice en brique et béton de plan rectangulaire comporte un vaisseau, une chapelle de semaine, une sacristie. Un campanile hors oeuvre signale l'église.
Le Palace construit en 1920 (date gravée sur le fronton), est situé au centre ville, face au théâtre Jean Ferrat . Cet ancien cinéma est aujourd'hui un centre d'affaires. Détruit en septembre 2018.
Le monastère des Clarisses
L'ancien monastère des Clarisses à Fourmies est désormais propriété de l'association Prim'Toit (créée en 1989) qui a pour objectif l'insertion des jeunes de 18 à 30 ans
Fourmies commence à prendre un caractère industriel au XVIIIe siècle avec l'implantation de verreries puis de fabriques de fils à dentelle. A la charnière entre le XVIIIe et le XIXe siècles, les premières filatures de coton se développent. En 1846, Fourmies est une ville de 3 048 habitants. La carte d'état-major établie en 1832 restitue l'image d'une ville dense, organisée autour d'un réseau de voies en quadrillage comme à Glageon. Des voies partant du noyau se sont densifiées, en particulier à l'est où un second noyau, lié à l'industrialisation, est alors en cours de formation. L'extension de la commune n'en est cependant qu'à ses débuts puisque grâce aux tissages, la population atteint plus de 15 000 habitants en 1900. Dans la seconde moitié du 19e siècle, le bâti s'installe entre les rues-extensions qui partent en étoile et la ville se développe ainsi de manière concentrique jusqu' à la Première Guerre mondiale qui marque un coup d'arrêt dans ce développement urbain.
Sculpture datant des années 60, œuvre d’Émile Morlaix, sculpteur lillois et professeur aux Beaux-Arts décédé en 1990 (deuxième Prix de Rome en 1937). La création, en plâtre et résine représente une femme évoquant un arbre à colombes.
Ce monastère, est un joyau du patrimoine architectural local. Construit dès 1929 il fut inauguré en 1932 avenue de Paris (depuis avenue Kennedy), ce couvent, confié à l'architecte Bruyneel, possède un péristyle, un clocher, un sanctuaire, une chapelle, un confessionnal, un cloître, une salle de chapitre, un réfectoire et un dortoir. " Le sanctuaire de l'amour miséricordieux " de Fourmies avait aussi fait appel, pour le mobilier religieux, au sculpteur Serraz et à Croix-Marie qui ont créé un tabernacle, des autels ou un chemin de croix remarquables. Et 80 ans plus tard, ils sont toujours là, dans leur conception d'origine.
De style éclectique, le château Legrand est la demeure la plus importante de Fourmies. Il est construit par Louis, fils de Théophile Legrand, fondateur en 1825 de l’industrie lainière fourmisienne. Cette demeure est implantée au milieu d’un parc d’un hectare, à proximité de la principale usine familiale de Malakoff.
A Fourmies, la nature est omniprésente à travers les espaces verts, les parcs et les plans d'eau. Tous les aménagements qui y sont réalisés aujourd’hui en matière d’urbanisme prennent en compte cette spécificité pour améliorer le cadre de vie des citoyens tout en modernisant la ville. Depuis 1992, la Ville de Fourmies participe au Concours Départemental des maisons, villes et villages fleuris.
Le 1er mai 1891
Dès le départ, la manifestation doit se dérouler dans une ambiance festive et pacifique. À 10 heures, les ouvriers doivent porter leurs revendications à la mairie. Des festivités l'après-midi et un bal en soirée sont inscrits au programme.
"Le plus grand calme est recommandé, pas de tumulte, pas de récriminations personnelles", affirme Culine.
À 9 heures, après une échauffourée avec les gendarmes à cheval, quatre manifestants sont arrêtés. Des renforts sont demandés à la sous-préfecture qui envoie deux compagnies du 145e de ligne caserné à Maubeuge. Le 84e RI d'Avesnes est déjà sur place.
Dès lors le premier slogan, « c'est les huit heures qu'il nous faut », est suivi par « c'est nos frères qu'il nous faut ».
18 h 15 : 150 à 200 manifestants arrivent sur la place et font face aux 300 soldats équipés du nouveau fusil Lebel qui contient 9 balles (une dans le canon et huit en magasin) de calibre 8 mm. Ces balles peuvent, quand la distance n'excède pas 100 mètres, traverser trois corps humains sans perdre d'efficacité. Les cailloux volent ; la foule pousse. Pour se libérer, le commandant Chapus fait tirer en l'air. Rien ne change.
Il crie : " Baïonnette ! En avant ! " Collés contre la foule, les trente soldats, pour exécuter l'ordre, doivent faire un pas en arrière. Ce geste est pris par les jeunes manifestants pour une première victoire. Kléber Giloteaux, leur porte drapeau s'avance. Il est presque 18 h 25... le commandant Chapus s'écrie : " Feu ! feu ! feu rapide ! Visez le porte-drapeau ! ".
Bilan : neuf morts, trente cinq blessés (au moins) en quarante cinq secondes.
Présenté comme un ouvrage militaire, cette hypothèse est loin de faire l'unanimité.
- aucun écrit n’a jamais été fourni pour accréditer cette version.
- Pourquoi y aurait il eu un bastion à cet endroit, pour défendre quoi, sachant qu’un seul boulet aurait suffit à faire sauter les murs.
Comme le montre les documents suivant, il y avait un moulin devant ce "bastion"
ce qui ouvre d'autres possibilités.
L’usine, créée par un promoteur, est exploitée par L. Douvin jusqu’en 1908, puis elle devient la propriété de François Masurel jusqu’en 1978. La construction est en briques, des arcades ornent la partie supérieure des murs et le socle de la cheminée est constitué de bandes lombardes. De grandes fenêtres en rez-de-chaussée éclairent les ateliers. La charpente est en bois, les piliers de soutènement en fonte et la toiture est disposée en sheds.
Le musée installé dans cette ancienne usine présente les différentes phases du machinisme pour les opérations de filature et de tissage, les métiers artisanaux du textile, le traitement du linge.
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