Source Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord - 1866, et annuaire statistique du département du Nord - 1836 (textes numérisés)
Beaurieux, noms anciens : Beaurieu, 1133, Tit. de St-Aubert, Le Carp. Pr. II, 82. - Beaurieus, 1135 , id., id. - Pulcher-Rivus, 1158, Cart. de l'abb. d'Alne. - Bellum-Rivum, 1170, id., id. - Biariu, 1219, id., id. - Beaurieux, 1500, pierre tombale de l'église. - Beaurieu, 1543, id. - Beauri, 1548, id.
Monuments : Eglise bâtie vers 1400. Ornée de plusieurs fenêtres décorées de vitraux anciens. Belles pierres tombales sculptées et armoriées du XVIe siècle.
Château réédifié de 1668 à 1671, conservant une tourelle ayant fait partie des constructions de l'ancien château-fort détruit pendant les guerres de Louis XIV.
Faits historiques : Ce village a toujours dépendu de la paroisse de Solre-le-Château.
Philippe II, ayant atteint la succession de son père, donna le titre de marquisat à la baronie d'Havré et institua trois comtés de Solre, de Berlaimont et de Beaurieux.
Il y avait anciennement deux seigneuries :
l'une relevant de celle de Chimai, et l'autre éclissée de la terre et pairie d'Avesnes dans le milieu du XIIe siècle, lors du mariage de Yde, fille de Nicolas d'Avesnes, avec Guillaume III, châtelain de St-Omer et comte de Fauquembergue. Cette dernière resta dans la même famille jusque dans le XVe siècle. Elle passa ensuite dans celle de Bousies-Vertaing, par Jeanne de Beaumont, puis dans celle de Hun. En 1620, elle appartenait à Jacques de Robaulx, gouverneur de Beaumont, dont la famille possède encore le château actuel.
Avant la révolution, Beaurieux était du ressort de la prévôté de Maubeuge.
La population de cette commune est de 276 habitans; sur ce nombre 16 seulement sont indigens.
Son territoire contient 730 hectares, dont 319 en terres labourables, 113 en prés, 266 en bois, 8 en landes, marais, 2 en superficie de propriétés bâties, 21 en routes, chemins, et 1 en rivières et ruisseaux.
Sa culture ordinaire est le froment, le méteil, l'épeautre, le seigle et l'avoine. Sa culture principale est l'épeautre et l'avoine.
La bonneterie est, après l'agriculture, la seule industrie de cette commune. On trouve à Beaurieux 4 fabriques de bonneteries et 1 moulin à blé.
Hameaux et lieux dits : Les Bois de Beaurieux, du Parc, de l'Ecrevisse. Le Gare. La Couture. Chambris. La Carnichère. Les Prés du Sart. Le Champ de la Garenne. La Ferme de la Motte.
L'église fut construite en 1452 par Jehan de Hun, seigneur de Beaurieux et remaniée à plusieurs reprises. Elle possède un trésor artistique inestimable : ce sont 4 médaillons en bois sculpté, d'environ 2 mètres de haut et qui représentent la Vierge avec Saint Antoine, Saint François, Saint Roch et Saint Christophe. Ces médaillons du XVIème siècle, classés aux Monuments Historiques, proviennent de l'Abbaye de Liessies.
La chapelle seigneuriale St Christophe est tout aussi intéressante. On y accède par le cimetière. Elle est soudée latéralement au choeur de l’église, et permet d’y suivre la messe à travers six fenêtres grillagées. L’intérieur est assez austère, les murs étant garnis de monuments funéraires des différents seigneurs de Beaurieux. Beaucoup de ces monuments ont été brisés en 1793, mais il subsiste encore de très belles dalles de la famille de Hun, et une partie de celles des Robaulx, portant leur fière devise, "Quocumque ferar, erectus": "Partout où me porterai, je serai debout ! ". La chapelle possède un tabernacle, classé Monument Historique, en pierre sculptée, représentant le Christ au Jardin des Oliviers et portant l’inscription suivante : "Englebert de Vertain, seigneur de Beaurieux, fit ce tabernacle l’an 1452".
La seigneurie relevait de la terre d'Avesnes et passa à Guillaume, comte de Fauquembergue, puis, vers 1620, à Jean de Robaulx, écuyer, gouverneur de Beaumont qui, en 1631 reçut ses lettres de noblesse du souverain espagnol. Le château resta dans la famille de Robaulx jusqu'en 1974, année où il fut acquis par M. et Mme Duputel. Le château aurait été partiellement détruit sous Louis XIV et reconstruit de 1668 à 1671, et repris encore, pour ce qui est, notamment de la toiture à la fin du XIXe siècle. Le château a aujourd'hui la forme d'un L dont le pied est tourné vers l'église. Cette partie de l'édifice est très intéressante, se présentant comme un bâtiment quadrangulaire formé en réalité de trois éléments distincts: une tour de pierre, médiévale, dans les murs de laquelle apparaissent deux arcs brisés de grandes dimensions; un bâtiment où domine la brique et dont les fers d'ancrage indiquent 1671, une tour carrée dont les fenêtres à meneaux et les consoles à ressauts sentent le pastiche. L'édifice qui constitue le montant vertical du L, à un étage, est une construction de brique à l'extrémité sud de laquelle est greffée une petite tour circulaire dont l'âge doit être proche de celui de la tour carrée qui lui est opposée.
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